Il était une fois : l'union au Moyen-Age

LE MARIAGE ET SON HISTOIRE

Au moyen age, l'engagement matrimonial n'est aucunement une union d'amour. "Mariage d'amour" désigne une folle passion malsaine ou décrit un sentiment égoïste contraire aux principes chrétiens.

Pour l'église, l'amour est presque toujours situé dans un contexte hors des liens conjugaux et ne peut trouver un épanouissement.

Les filles sont préparées dès l'enfance. La société médiévale voit dans le mariage une affaire se concluant entre deux familles. Il est donc très difficile pour celle-ci de choisir leur futur époux.

Le mariage est vécu comme un traité de paix, une garantie d'harmonie. Plus le milieu social est élevé, plus l'autorité parentale régit l'engagement.

Dans les campagnes, la stratégie existe également, mais les intérêts sont moins importants. Tous les 1er Mai ou 14 Février, les hommes et les femmes prêts pour le mariage déposent leur nom dans une corbeille (en différenciant les deux sexes). Les deux noms tirés au sort ont une année pour se lier.

LE RÔLE DE L'ARGENT

Les rites sont divers et varient d'une époque et d'une région à une autre.Par exemple, chez les Francs, le futur mari envoie à la famille de sa promise une somme avec laquelle il s'assure de la pureté de celle-ci.Ou dans d'autres régions, le prétendant verse des arrhes à celle qu'il veut épouser. Si elle accepte, il lui remet l'anneau, l'embrasse et lui offre des pantoufles.

Cependant, le principal échange réside dans la " transaction financière " qui lie les deux familles.

La dot représente une avance accordée par les parents de la jeune femme sur sa part d'héritage et peut ainsi constituer ses biens.

 

 

LA CEREMONIE

Le prêtre doit d'abord vérifier la généalogie des fiancés pour célébrer l'union, de préférence avant midi et à jeûn.

Sur l'invitation du prêtre, le mari prend l'anneau (tradition remontant au XIème siècle), symbole de fidélité, le fait voyager sur les trois premiers doigts de l'épouse, symbolisant la Sainte Trinité et il le lui passe au Quatrième doigt qui a pour symbole une veine très fine qui conduirait directement au coeur.

Le rituel reste simple et se limite aux formules " Je te prends pour époux / épouse " ou " De cet anneau je vous épouse et de mon corps je vous honore ". Puis c'est l'échange des anneaux et des promesses.

Après l'échange, les deux pères, mères ou témoins étendent un voile au dessus des mariés agenouillés, soit de couleur blanche représentant la chasteté ou rouge et blanc symbole du sang et de la postérité.

Par la suite les festivités donnent lieu à de longues réjouissances qui peuvent durer plusieurs jours. Et le prêtre bénira le lit des jeunes époux.

GWENDOLINE(dite Géraldine)